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C’est un fait acquis : notre environnement a des conséquences sur notre santé ; l’épigénétique montre désormais les incidences désastreuses de la pollution, de certaines substances chimiques sur notre bien-être.

Voilà qu’un toxicologue vient de publier une note selon laquelle, aux Etats-Unis, les troubles du spectre autistique touchent "un enfant sur quatre -vingt-huit". Publiée en mars 2012, cette étude a recensé, sur 14 sites répartis sur l’ensemble du territoire américain, les enfants atteints de troubles autistiques au sein d’une même classe d’âge du cours élémentaire. Plus inquiétant, la prévalence de ce phénomène a augmenté de 78% entre 2007 et 2012. Cette progression semble écarter les causes non environnementales.

En effet, ni le patrimoine génétique de la population américaine, ni l’âge moyen de procréation n’ont évolué de manière significative. Autre indice précieux : 1 garçon sur 54 est touché contre 1 fille sur 252. Cette susceptibilité, variable en fonction du sexe, met immanquablement sur la piste des perturbateurs endocriniens, ces molécules de synthèse omniprésentes qui interfèrent avec le système hormonal et produisent majoritairement leurs effets au cours de la vie foetale.

Bien sûr, il n’y a pas de consensus scientifique sur ce lien possible avec l’autisme, mais un simple soupçon, bien étayé.

L’environnement devrait donc être pris en compte dans les politiques de santé publique. La conférence environnementale de septembre aurait été l’occasion de se saisir de cette question. Le gouvernement a préféré l’ignorer.

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Dernière modification le jeudi, 20 novembre 2014
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/