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L’An@é a le plaisir de vous accueillir pour ces Troisièmes Rencontres « Au doigt & à l’œil » Savoirs en tête ici au Rocher de Palmer dont je voudrais saluer son directeur Monsieur Claverie et toutes ses équipes avec qui c’est un plaisir de travailler.
Permettez-moi de remercier les partenaires organisateurs, l’AEC, le CRDP d’Aquitaine et le nouveau venu, Enteis qui nous offre cet environnement numérique modifié par vos remarques de 2011. Je peux témoigner de ses longues heures de préparation. Permettez-moi de remercier ceux qui nous soutiennent, le Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil Général de Gironde, la Délégation aux Usages Internet, les éditeurs sans lesquels cet événement ne pourrait avoir lieu. Merci à Madame Cocula, vice-présidente de la région à Madame Loiseau, directrice adjointe des services éducation jeunesse au conseil général de Gironde et à leurs équipes. Merci à toutes les aides, CG47, Conseil de Gestion 47, à Cap Sciences, à l’IUFM, à l’Académie de Bordeaux, au Rectorat et services académiques, et aux intervenants qui ont pris du temps, les 70 personnes en tout, qui vont tout au long de cette journée, échanger avec vous.
En 2010, nous évoqué la diversité des écrans et des supports tactiles qui entraient à l’école par les pratiques sociales, et nous nous sommes interrogés sur l’apport du numérique dans les apprentissages.
En 2011, avec la multiplication des usages tactiles et des échanges sur les réseaux sociaux, c’est une réflexion sur l’accès plus direct à l’information et aux ressources que nous avons proposée, abordant déjà la question de l’innovation et de l’intelligence collective.
En 2012, c’est l’ouverture qui caractérise le web avec les mouvements des « open », open source, open innovation, open data, open science, open education. Ils ont donné naissance, à une nouvelle culture de la transmission, de l’apprentissage et de l’innovation. Ils bouleversent aujourd’hui toutes les organisations. De nombreuses activités, il y a peu, très élitistes, doivent désormais apprendre à s’adresser au plus grand nombre et à puiser dans la force créatrice de ce grand nombre.
Cela vous semble loin des réalités d’une classe ?
Cependant la culture, la recherche, la science, l’information, la formation sont impactées par cette approche nouvelle.
Alors aujourd’hui, nous ne referons pas le monde, mais nous allons essayer, ensemble, d’entrevoir des pistes de réflexion possibles, des usages, des actions à mettre en œuvre.
Nous posons quelques questions, simples mais qui, nous le verrons ne peuvent qu’entrainer des réponses complexes car on ne peut avec le numérique adapter l’école d’hier en rajoutant uniquement là, un outil, là un jeu sérieux, là un Environnement de Travail.
A terme, c’est tout un environnement scolaire qui devra bouger, les lieux, les horaires, les programmes, les modalités d’évaluation…
Comment identifier les savoirs de base utiles dans le contexte informationnel exponentiel que nous vivons ? Sur quels outils pouvons-nous nous appuyer ? Comment pouvons-nous envisager des modes d’action et de formation différents ? Quelles sont les approches territoriales ?
Voilà les sujets que nous allons aborder aujourd’hui.
Ce sont des questions fondamentales à l’heure de la refondation de l’Ecole, à la veille de la déclaration du Ministre sur ces choix pour le numérique à l’Ecole, au moment où la formation des enseignants est en restructuration, où il s’agit de mutualiser, d’inventer d’autres modes collaboratifs, au moment où les collectivités vont vivre un autre volet de la Réforme Territoriale.
Ce sont des questions importantes car l’éducation ne peut aujourd’hui qu’intégrer le numérique et c’est d’une véritable révolution dont il s’agit.
Si nous considérons que de nombreuses informations sont déléguées aux machines, à l’espace immatériel, quels savoirs essentiels devons-nous construire ? Quels savoirs en tête ?
L’an passé nous avons conclu avec ces mots de Pierre Frackowiak qui était le témoin de la journée :
« Il y a au moins deux voies à emprunter avec détermination : celle de la pédagogie et celle de la prospective. Des voies qui exigent un haut niveau de formation professionnelle, une formation qui intègre, pour tous les enseignants de la maternelle au lycée, les sciences cognitives contemporaines qui s’intéressent au cerveau et à la connaissance pour agir sur l’apprentissage.
La pédagogie qui ne s’oppose pas aux savoirs et encore moins aux stratégies, aux méthodes, aux procédures, à la métacognition. Avec de la psychologie, de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire de l’école et des savoirs, de la philosophie.
La prospective qui permet de se détacher de la glaise du passé sans l’ignorer, pour concevoir des systèmes non pas en regardant dans le rétroviseur, mais en regardant le futur qui se construit, en concevant des projets éducatifs non pas à partir des vieux systèmes mais à partir d’une vision, d’une réflexion sur ce que sera l’honnête homme du 21ème siècle ou sur ce que l’on voudrait qu’il devienne. Les questions éthiques et politiques ne pourront pas être évitées ».
Nous vous proposons aujourd‘hui de suivre un bout de ce chemin, le chemin de la prospective avec notamment à 11 h 45, l’intervention de Joël De Rosnay en duo avec Antoine Chotard de l’AEC avec l’animation de Marcel Desvergne. Nous vous proposerons à 13h 45 des regards croisés entre les usages des jeunes et des entrepreneurs, visions intéressantes au moment où le monde économique change. Et nous clôturerons avec les acteurs nationaux et académiques qui mettent en place les cadres de l’éducation.
J’évoquerai avec vous tout à l’heure nos choix par rapport aux ateliers et démonstrations.
Je vous propose dans un premier temps, tout de suite, de suivre le chemin de la pédagogie avec les sciences cognitives, avec Bernard Claverie et Vincent Liquète de l’Ecole Nationale de Cognitique et dont Bernard Claverie est le directeur. C’est Elise Chomienne, Ingénieure Tice à l’Université Michel de Montaigne qui animera l’échange, Elise dont nous suivons les travaux à l’An@é notamment le travail réalisé avec Anne Lehmans, professeur à l’IUFM. Je vous donne tout de suite la parole.
Belle journée à tous ! (Programme)
Michelle Laurissergues
Présidente de l’An@é