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Le départ est une situation problème inacceptable, un problème majeur : l’extrême violence de certains jeunes dont on observe les répercussions dans nos écoles. On agresse les enseignants(es) en France, on attaque des classes entières au fusil d’assaut aux USA et au Québec dans certains quartiers les adolescents circulent armés. Ces situations sont intolérables.  En tant qu’adultes éducateurs, il faut agir avant que nos villes ne deviennent apocalyptiques à la manière de ces films futuristes où le héros doit survivre par la violence au cœur d’une ville dévastée. 

La solution que je propose n’est pas une panacée.

C’est connu que « La musique adoucit les mœurs », depuis Platon dans « La République ».  Aristote dans « La Politique » écrit que l’art, dont la musique, est une catharsis qui purifie l’âme.

Attention ! Ceci serait-il l’un de ces mythes véhiculés en éducation ? Au Québec, certains constats universels sont traités de mythes par les gourous qui n’acceptent que les intentions pédagogiques soutenues par des données probantes.  

Ouf ! Quelle chance, au cas présent, l’idée est appuyée par plusieurs études de neurosciences.  Le chant, la danse et la musique qu’on l’écoute, la joue ou la compose mobilise en réalité la quasi totalité des zones du cerveau, mais aussi la presque totalité du système nerveux périphérique.

L’imagerie par résonance magnétique a permis d’observer qu’un nombre conséquent de régions cérébrales sont impliquées dans les activités d’écoute et de création musicales, notamment l’hippocampe et l’amygdale

La musique favorise la neurogénèse en modifiant les taux d’hormones stéroïdiennes (cortisol, testostérone et œstrogènes).  La musique stimule le circuit de la récompense en favorisant la sécrétion de neurotransmetteurs : la DOPAMINE qui nous fait nous sentir mieux, l'ENDORPHINE, un opiacé naturel sécrété par notre cerveau qui favorise le bien-être, la SÉROTONINE, un neurotransmetteur qui régule l’humeur et fait chuter le taux de cortisol, l'hormone du stress. La musique joue un rôle évident dans la régulation des émotions. La musique stabilise l'humeur, elle aide à mieux se comprendre et stimule les liens sociaux. 

On peut faire chanter les élèves en entrant à l’école et selon ChatGPT : faire chanter les élèves en entrant à l'école peut être une excellente idée pour aider à créer une atmosphère joyeuse et positive, renforcer le sentiment d'appartenance à la communauté scolaire, aider les élèves à se concentrer et à se préparer mentalement pour la journée scolaire, et améliorer leur compétence musicale et linguistique.

Quelques exemples

Pour détendre les élèves d’une classe très agressive, il semble que Marconi Union - Weightless joué en sourdine calme les plus nerveux … espérons toutefois que certains ne s’endorment pas pendant votre cours.

Les Gymnopédies d’Érik Satie ont aussi un effet calmant.  On peut par exemple en faire jouer quelques strophes à l’entrée des élèves en classe, avant le début des cours.

C’est l’hiver.  Il pleut depuis trois jours.  Tous sont déprimés. 

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Y’a d’la joie de Charles Trénet est une chanson qui donnera de l’énergie aux plus amorphes et ramènera le sourire aux lèvres.

Les élèves du Collège se préparent à une compétition ou aux examens de fin d’années, quoi de mieux pour les stimuler, les encourager que de faire jouer à l’intercom We Are The Champions de Queen.

The Wall de Pink Floyd est une excellente amorce de réflexion pour un séminaire pour les étudiants(es) en faculté d’éducation au sujet de la gestion de groupes particulièrement difficiles.

Et pour finir … n’est-ce pas dans les chansons qu’on apprend la vie ?

Et avec le son et la musique....

 

Dernière modification le vendredi, 23 juin 2023
Ninon Louise LePage

Sortie d'une retraite hâtive poussée par mon intérêt pour les défis posés par l'adaptation de l'école aux nouvelles réalités sociales imposées par la présence accrue du numérique. Correspondante locale d'Educavox pour le Canada francophone.