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Moment Pitch-Expériences hybrides : INTERVENTION de Laurent-Pierre GILLIARD, Directeur de la Communication et de la Prospective à l'UNITEC https //www.unitec.fr et Professeur associé en humanité digitale à l'Université de Bordeaux-Montaigne. Il s'est prêté à l'exercice 5 minutes chrono ...avec 5 minutes chrono de préparation !

L'hybridation est au centre de notre société et donc de l'éducation.

Je vais totalement spoilé la présentation sur Chat GPT cité précédemment notamment par Thierry Happe, l'intelligence artificielle générative, et puis les outils IA et à la ChatGPT car il y en a plein d'autres...

C'est quand même quelque chose qui remet pas mal en question et quand on parle d'éducation, énormément en question.

Il y a un peu plus d'un mois, j'ai reçu un mail de l'université qui, m'interrogeait, Sciences-po- venait d'annoncer que ChatGPT serait interdit dans l'éducation et dont on m'a interrogé :

"Qu'est-ce que tu comptes faire toi? parce que on est en train de regarder si on autorise ou si on n'autorise pas." Il y a trois mois, j'ai fait un cours sur cette question, donc c'était plutôt mal engagé ...Je pense que c'était plutôt intéressant d'apprendre aux jeunes à utiliser cet outil.

Tous les ans, on fait une conférence sur les tendances de l'innovation et ces dernières années, c'était vraiment à peine un signal faible.

L'arrivée de l'ia générative, c'est arrivé très rapidement.

En septembre dernier et la presse, les médias se sont emparés de ce sujet et avec tous les sujets "sur c'est la fin du monde, terminator arrive". "Plus personne ne va apprendre comme avant." Donc, c'est intéressant de regarder un peu tout ce flot médiatique.

Avec quelques informations qui m'ont semblé intéressantes à noter.

D'abord, l'humanisation qu'on a fait de ces outils.

Vous l'avez vu. Thierry Happe l'a dit : on parle d'hallucinations quand l'ia fait une erreur.
Quand j'ai commencé ma carrière, j'étais informaticien pur et dur. J'avais des cours, on parlait d'erreurs auto générées, ce qui disait clairement que c'est une erreur et que c'est la machine qui l'a autogénérée, maintenant, on parle d'hallucination, ce qui est quelque chose de très humanisant, puisque c'est l'humain qui a des hallucinations, la machine, elle, c'est  une belle machine statistique qui n'a aucune conscience de ce qu'elle raconte.
Regardez ce qui se dit dans la presse, y compris chez des experts dont certains racontent que pendant qu'elle est en train de réfléchir, quand on l'interroge pas, elle est en train de programmer sa version plus intelligente pour demain nous renverser. Cela me semble vraiment hallucinant.

L'autre aspect, on a parlé rapidement, c'est la différence entre le travail et les tâches.

Je pense qu'au niveau de l'éducation, cela aura l'impact assez fort, avoir un impact fort dans le travail, c'est que l'ia va changer.

Beaucoup de tâches. Simplifier des tâches, pas forcément agréables à faire, on ne va pas forcément totalement changer le travail. Et elle va changer les tâches dans l'apprentissage, mais pas forcément la manière globale d'enseigner et d'apprendre.

Sur la prochaine conférence sur les tendances, on revient sur dix ans de l'innovation.

C'est intéressant de regarder les grands cabinets qui sortent très souvent des études sur l'impact de la robotique, l'impact de l'automatisation, l'impact de l'intelligence artificielle.

Vous en avez vu passer des quantités: trois cents millions d'emplois vont disparaître. Les grands cabinets ont sorti ça. On ne regarde jamais ce que ça donne dix ans plus tard.
Clairement, on lisait il y a dix ans," l'automatisation va supprimer dix millions d'emplois en Europe". Quand on regarde,  ça n'a pas été supprimé, ça a fait bouger des millions d'emplois. Il y en a qui ont disparu, d'autres qui ont été créés. En fait, on est exactement au même nombre d'emplois, contrairement à ce que les cabinets avaient avancé et que la presse a relayé, on aime bien  se faire peur, mais personne va regarder ce que ça donne ensuite.

Donc, en fait, on est dans l'hybridation qui n'est pas nouvelle, l'automatisation, la robotisation, l'intelligence artificielle.

Et puis peut-être pour finir, parce que ça va être l'heure.

L'expliquabilité versus l'acceptabilité :

L'expliquabilité, c'est être capable d'expliquer ce que fait l'intelligence artificielle. Ça va être enseigné ça va être aussi expliqué. Qu'est-ce qu'on va devoir taper pour obtenir tel résultat, pour avoir des images celles qu'on voit ici, derrière, donc, on veut comprendre, on ne veut pas que machine soit une boite noire.

L'acceptabilité, c'est que tout le monde dans la société accepte le fonctionnement de saisir sans les remettre en question. Je prends l'exemple de l'avion. Pas grand monde est capable d'expliquer le fonctionnement d'un avion par les ingénieurs de chez de chez airbus. Par contre, la plupart des gens ont une acceptabilité de l'avion. On est capable de monter dans un avion sans se dire, ça va être la fin du monde.

Et pour terminer, pour la conférence sur les tendances de l'innovation qu'on fera au mois de juillet, on a posé la question à Chat GPT : quelles sont tes limites et tes risques...biais cognitifs, réglementations, limites... Particulièrement intéressant...

 

 

Dernière modification le samedi, 24 juin 2023
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.