Ce moment réalisé sur le temps scolaire en partenariat avec l’éducation nationale a su mobiliser 250 élèves de 11 classes de cours moyen de l’agglomération agenaise et était ouvert au public.
Tout de blanc et noir vêtus les écoliers ont d’abord mis tout leur cœur à rendre très actuelle la chanson de Jean Ferrat Nuit et brouillard.
Puis, sur le chant des marais et un texte de Maurice Honel où « Le Pire » est décrit, ils ont enchainé une chorégraphie poignante évoquant les rassemblements des déportés dans la cour du camp, lorsque le froid et la faim ont raison des dernières forces des hommes et des femmes qui s’affaissent sans que nul ne puisse leur porter secours.
Autant que le sujet, c’est le sérieux et la concentration des 250 gamins qui ont porté à son comble l’émotion du public, faisant leur et faisant notre cette manifestation intergénérationnelle de l’indispensable devoir de mémoire.
Avant d’écouter l’hymne national joué par quatre arrières petits enfants de déportés le président de l’AFMD a lu le « serment de Buchenwald », le serment des 26 000 prisonniers libérés au mois d’avril 1945 : « Nous, ceux de Buchenwald …une pensée nous anime : notre cause est juste, la victoire sera notre…Notre idéal est la construction d’un monde nouveau dans la paix et la liberté. Nous le devons à nos camarades morts en déportation. »
Ce n’est qu’en toute fin que le silence de plomb a laissé place aux applaudissements.
Plus jamais ça !
