Il subsiste toujours en France un tabou autour de la pauvreté, et spécifiquement à l'école. En effet, la notion d'"enfant pauvre" n'existe pas; nous avons, certes, de grandes catégories économiques "défavorisés" par exemple, mais qui ne prennent pas suffisamment en compte les conditions réelles de la vie des parents, notamment de celles et de ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.

"Les souffrances des petits ne sont pas de petites souffrances" disait le grand pédagogue Janusz KORCZAK . Et pourtant!! Il est souvent nécessaire de prendre du recul, de se détacher de notre vision de l'enfant comme adulte miniature, pour se rapprocher la réalité développementale et ouvrir avec ce petit être en construction  un espace positif et bienveillant. Sinon, nous demandons l'impossible aux enfants,nous les renvoyons inconsciemment à leur propre échec inéluctable par notre regard et notre posture.. 

Un enfant est "né pour apprendre". Il doit connaître, découvrir, intégrer des connaissances pour devenir un adulte responsable et trouver une place dans nos sociétés. Aujourd'hui, nous cherchons à comprendre les apprentissages, les rationnaliser, les expertiser, les perfectionner. Mais, nous oublions un élément essentiel, invisible st si présent!! Connu de nos ancêtres qui l'utilisaient sans s'en rendre compte!! Oublié de nos sociétés modernes!!

Albert JACQUARD avait coutume de dire que" la solidarité n'était pas seulement une valeur mais un fait." Nous le savons intuitivement; nous sommes solidaires, reliés inextricablement les uns aux autres.

Le petit enfant avance, hésite, vacille, tombe, regarde l'adulte qui rit tout en le rassurant. Faire l'expérience de notre équilibre sur terre, c'est notre tâche humaine, notre condition.