Cependant les territoires évoluent considérablement. Le schéma classique de production-distribution-consommation change avec des pratiques de plus en plus répandues de groupements de producteurs et d’initiatives d’accès direct à des produits ou services s’organisent par des moyens numériques.
Les personnes vivent dans un monde rural de plus en plus connecté (équipements en hausse, raccordement au Très Haut débit en cours) l’utilisent surtout à titre personnel mais les actions rendues possibles par le numérique à l’échelle de la collectivité ne sont pas encore très visibles.
La métropole
La métropole est un milieu généralement connecté, riche en entreprises, commerces, services publics, en événements culturels et patrimoniaux. Les élus sont abordables par médias interposés et les usagers s’organisent de mieux en mieux pour de nombreux services avec le numérique, réparation et fabrication d’objets et outils techniques, services de gardes d’enfants, accès aux cultures raisonnées de proximité par les AMAP, co-voiturage, accès aux médiations culturelles et scientifiques…
Cependant, les différences entre les populations s’aggravent et ne sont pas réduites par les services numériques qui se développent à grande échelle, ceux-ci d'ailleurs souvent regroupés dans des lieux dédiés. Le numérique sert les grands centres urbains, favorise les entreprises mais le travail d’appropriation n’est pas effectif au niveau des toutes les populations.
Le temps de l’innovation
Comme dans tous les secteurs d’activité on assiste à des fonctionnements totalement différents, à des évolutions plus ou moins rapides. Les événements de blocage d’une population agricole démontrent à quel point il est nécessaire de comprendre les phénomènes à l’échelle globale « systémique » et d’anticiper. Il ne s’agit donc pas de s’adapter mais d’anticiper.
Il est grand temps de penser rural, global, mondial et numérique !
Axelle Lemaire, Secrétaire d’État chargée du Numérique a rappelé son "envie de porter le thème de la ruralité numérique" et déploré le fait de "penser trop souvent le numérique en termes de fracture alors qu'il permet de désenclaver les territoires".
L’école, les lieux culturels et de patrimoine, les associations peuvent faciliter les appropriations pour tous. Les lieux d’éducation doivent être investis, pensés non pas uniquement pour donner des savoirs outils de base indispensables mais pour donner du sens au monde en proposant des projets dans une perspective plus horizontale et plus collaborative de la société. On peut penser que les échanges qui augmentent aujourd’hui peuvent transformer le travail et paraitre même comme concurrent. C’est certainement une hypothèse à intégrer dans la réflexion sur « l’uberisation de la société ». Car il s’agit de mettre en valeur non pas l’exploitation du travailleur, mais une autre relation travail/service/emploi/salaire au regard des possibilités offertes par le numérique.
Le politique, l’économie, les usages sociétaux et l’éducation, les quatre " points cardinaux" des Boussoles du numérique chères à l’An@é sont aussi traitées à Ruralitic, sous d’autres regards, d’autres témoignages. Cet événement est placé sous le haut patronage du Président de la République, en présence de Mme Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat au Numérique, et permet aux acteurs des territoires de forts moments de partage et de découverte.
Alors, rendez-vous à Ruralitic les 26 et 27 août à Polminhac, dans le Cantal !
Pour mémoire, le dossier 2014 réalisé par l'An@é:
http://www.educavox.fr/reportage-de-l-an-e/content/202-ruralitic-2014/
Michelle Laurissergues
Présidente An@é
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Dernière modification le lundi, 21 septembre 2015