Et si on jouait à demain ?
Réseaux sociaux, médias, accès au numérique pour tous, équipement des établissements scolaires, développement du numérique dans tous les usages sociaux, émergence d’un monde ludique et créatif à la portée des enfants, création de tiers-lieux, robotique et intelligence artificielle en pointe, transformation des métiers…voilà tout un monde en création avec son avatar de démolition tapi dans l’anonymat ou dans des pratiques dont on ne prend pas encore aujourd’hui la mesure.
Et…La majorité numérique à 15 ans ? Est-ce que cela signifie que l’éducation dans tous les espaces éducatifs aura contribué à donner une culture numérique suffisante pour en comprendre tous les enjeux ?
Et comment peut-on sans moraliser et sans contrainte éduquer ? La question est toujours la même. Entre la tentation d’imposer et l’accompagnement, le cheminement au côté de celui qui apprend, que choisirons-nous ?
La régulation des réseaux sociaux ?
Monique Dagnaud sur https://www.telos-eu.com/fr :
"Qui aurait imaginé au moment où TheFacebook est né que ce réseau conçu par et pour des étudiants deviendrait quinze ans plus tard une entreprise perçue comme un danger pour la démocratie[1], en raison des fakes news et des bulles d’opinions qui se forment et qui circulent en son sein ?
Lors de ses premiers pas dans les années 2004-2005, Facebook se moule sur un projet de société et apparaît comme le viatique indispensable de tous les copains du monde. Devenue une entreprise conquérante, globalisée, presqu’un média qui charrie tout, les actualités, grandes et petites, les opinions, les conversations, et, aussi, à son insu, les rumeurs malveillantes ou délirantes, elle devient un ovni terrifiant qu’il faut à tout prix réguler. Le comble : dans le pays du laissez-faire des entreprises, opinion publique, journalistes et ingénieurs de la Tech en viennent à supplier les politiques d’intervenir."
https://www.educavox.fr/accueil/debats/facebook-comment-reguler-une-societe-en-miroir
Il en est de même pour d’autres réseaux…
L’éducation aux médias ?
Chaque année, au printemps, plus de 200 000 enseignants de tous niveaux et de toutes disciplines participent à la Semaine de la presse et des médias dans l’école. Elle a pour but d’aider les élèves, de la maternelle aux classes préparatoires, à comprendre le système des médias, à former leur jugement critique, à développer leur goût pour l’actualité et à forger leur identité de citoyen.
C’est de plus en plus répandu dans les pratiques, les ressources et les accompagnements sont forts. Cependant, est-ce bien suffisant ?
https://www.educavox.fr/agenda-2/17-au-24-mars-semaine-de-la-presse-et-des-medias-dans-l-ecole
L'équipement des établissements scolaires ?
Chacun s’empare du numérique, certes, quelques uns par opportunité surfant sur les sujets du moment, et d’autres, nombreux, pour mettre en place des dispositifs adaptés à leur domaine d’action.
L’école reste le parent pauvre, quoi qu’on en dise …Chaque fois que nous interrogeons des publics enseignants : "Combien d’écoles connectées et équipées ? Combien de collèges numériques dans votre département ? " On est frappé du décalage entre les discours et les réalités. On est sidéré par l’absence du numérique dans la majorité des classes (hormis outils qui peuvent donner l’illusion) en tant que changements profonds dans les apprentissages et les manières d’enseigner, et par les inégalités qui perdurent d’un territoire à un autre. Et ne jetons pas la pierre aux enseignants ! A l’impossible, nul n’es tenu.
Le développement du numérique dans tous les usages sociaux, l’émergence d’un monde ludique et créatif à la portée des enfants, les créations de tiers-lieux suffiront-ils ? Ces espaces éducatifs sont indispensables et peuvent associer toutes les générations. L’école restera-t-elle au centre ou en marge ?
La mutation des métiers ?
L’intelligence artificielle et la robotique transforme considérablement le monde du travail. L’école ne peut non plus préparer à certains métiers et les grandes écoles, les écoles privées, spécialisées, se développent. Les familles se trouvent contraintes en termes de budget et là encore, des inégalités se creusent. De plus les liens antre les étudiants et les entreprises deviennent fondamentaux.
Partenariats d’actions, co-constructions de projets, rapprochement entre le monde des Technologies éducatives, de l’entreprise, des collectivités, des milieux culturels et espaces de médiation, donnent aujourd’hui des clés : Mettre en réseau tous les acteurs de l'écosystème, sensibiliser et accompagner tous les publics, créer de nouveaux espaces éducatifs complémentaires de l'école.
L’An@é met en valeur ces concepts, accompagne les réflexions, produit des événements et diffuse sur Educavox idées, pratiques, ressources.
Eduspot, Carnaval numérique et Grand Barouf, l’An@é propose et s’associe !
Ce mois de mars est riche en moments de partages et de rencontres.
Eduspot les 13, 14 et 15 mars
Educavox sera partenaire média et l’An@é y proposera une table ronde et un atelier :
Que peuvent apporter les Ed Tech à l’éducation ?
Le développement de l’enfant dépend de l’interaction entre les adultes, fratrie ou pairs et les contextes sociaux, culturels et éducatifs. Selon ce qu’on lui propose, il se développe dans des idéologies et des environnements. Les outils, les machines interviennent comme médiateurs et le connectent ainsi au monde réel ou virtuel. Aucun « outil » n’est donc neutre. Les technologies actuelles peuvent-elles modifier les manières d’apprendre ?
Les Edtech se définissent comme « L’étude et la pratique pour faciliter l’apprentissage et améliorer la performance en créant, utilisant et exploitant les procédés et ressources technologiques appropriées ». Comment, à partir d’un exemple de la Région Nouvelle Aquitaine, peut-on imaginer de nouvelles formes éducatives, de nouveaux outils, de nouveaux produits pour imaginer un monde éducatif plus innovant ?
Animateur : Michel Perez, Président de l’An@é
Intervenants : Marc Chevalier, Facilitateur du Cluster EdTech Nouvelle-Aquitaine, Jennifer Elbaz, directrice BrainPop français, Sébastien Gouleau, DANE Académie de Bordeaux, Emmanuelle Gras, présidente de la société DIPONGO, Marie Merouze, fondatrice de Marbotic.
https://www.eduspotfrance.fr/wp-content/uploads/2018/02/Guide_Pages_Interieures_BD-2.pdf
Le 21 mars à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris, c’est le Carn@val numérique ! 2 ème édition !
La première édition a montré en 2017 comment l’irruption du numérique dans notre société change les espaces culturels, éducatifs et les manières d’enseigner. Se posent alors de nombreuses questions : comment comprendre et contrôler les données et nos traces numériques, comment enseigner avec de nouveaux outils, comment exprimer nos doutes et, par nos forces créatives, profiter de toutes les opportunités offertes ?
Un tissu relationnel agissant se crée entre tous les acteurs éducatifs, responsables institutionnels, créateurs de startups, chercheurs, enseignants, animateurs, artistes, étudiants, lycéens. Ed Tech, robotique, réalité virtuelle, dispositifs de programmation et jeux, tout un écosystème est en éruption et il sera en scène le 21 mars 2018 avec des débats, des échanges, des créations artistiques, des démonstrations ludiques et de nombreux ateliers.
Les 22 et 23 mars, nous serons partenaires du Grand Barouf à Lille
L'édition 2018, titrée "Être, Savoir et Devenir", porte sur l'éducation et les savoirs numériques
Pour un design fiction des politiques publiques
Participatif et prospectif, le Grand Barouf Numérique s’organise comme une “assemblée parlementaire”, où les “participants-députés” sont réunis pour examiner et amender un projet de loi numérique d’anticipation.
Et à noter sur votre agenda : le Forum Educavox : " Quand le numérique entre en scène "!
A Bordeaux, à Cap Sciences le samedi 26 mai 2018 !
Si nous voulons jouer à demain, c’est nous tous, ensemble, qui pouvons agir. Il est important pour l’An@é de vous connaitre et de vous donner la parole.
Seriez-vous prêts à nous rejoindre ? Contribuer sur Educavox (https://www.educavox.fr/component/users/?view=registration) - Participer aux projets de l'An@é -
Michelle Laurissergues
Dernière modification le vendredi, 01 mai 2020