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Réseaux sociaux, médias, intelligence artificielle,  les évolutions de notre société désormais connectée peuvent inquiéter et ne peuvent qu’entrainer une modification profonde de nos modes de pensée, de faire, d’organiser, d’apprendre et d’enseigner.

On ne nait pas citoyen, on le devient.

C’est ainsi que Nicolas Le Luherne commence son article http://www.educavox.fr/alaune/on-ne-nait-pas-citoyen-on-le-devient, démontrant le long chemin éducatif qui permet aux élèves de "  contester parfois, de questionner souvent, d’avoir l'esprit critique en permanence "…

Il faudrait certainement aussi leur montrer un monde qui aurait les vertus de l’exemple…Ce que nous en montrons révèle des inégalités profondes, la valeur de réussite basée sur l’argent,  les fausses nouvelles, les manipulations sur les réseaux…

Les réseaux, lieux de pouvoir et de censure.

A titre d’exemple, les réseaux sociaux sont sous le feu des critiques. Ils sont accusés d’avoir malgré eux servis de plateforme à la propagande venue de Russie pendant la campagne électorale qui a mené à la victoire du républicain Donald Trump. Twitter a indiqué, jeudi 28 septembre, que le média russe RT (ex-Russia Today), accusé par Washington avait financé environ 1 800 Tweets promotionnels en 2016.

En savoir plus : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/09/29/twitter-a-egalement-ete-instrumentalise-pendant-la-campagne-americaine_5193146_3222.html

Pour les Saoudiennes engagées dans la campagne contre l’interdiction qui leur était faite de conduire, les réjouissances ont été de courte durée. Dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 septembre, quelques heures à peine après l’annonce historique de la levée de cette mesure discriminatoire, une quinzaine d’entre elles ont reçu un appel menaçant d’un interlocuteur se réclamant des autorités. Selon trois de ces militantes qui se sont confiées au Monde sous couvert d’anonymat, l’homme leur a intimé de ne pas parler aux médias et de cesser toute activité sur les réseaux sociaux, sous peine de s’exposer à des « procédures ».

En savoir plus : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/09/28/en-arabie-saoudite-les-militantes-pro-conduite-des-femmes-interdites-de-s-exprimer-dans-les-medias_5192936_3218.html

"  L’intelligence artificielle, objet de toutes les peurs et de tous les fantasmes nourrit depuis plus de soixante ans les espoirs les plus fous. Les peurs se résument à une vision de l’homme surclassé par les machines qu’il a créées et qui seraient devenues hors de contrôle et auraient pris tous les pouvoirs".

Lire cet article de Jacques Puyou : http://www.educavox.fr/accueil/debats/l-intelligence-artificielle-est-elle-la-meilleure-ou-la-pire-des-choses

Les médias, les réseaux, l’augmentation exponentielle des informations et leur répétition sur les chaines d’infos,  l’étalage des peurs, des craintes, des violences, des émotions créent un rejet de l’outil alors que la cause de ces maux est toujours l’humain.

L’alternative est bien dans le lien humain,  social, dans le rejet des idées reçues.

" Être intelligent, c’est s’obliger à aller vers l’autre, à s’extraire des silos dans lesquels nous aimons trop facilement nous claquemurer. À la façon des insectes sociaux [13], apprenons à œuvrer en groupe car la conception est résolument inscrite dans une chaine politico / technico / pédagogique.  Méfions nous cependant des idées reçues..."

Lire l'article de Jean-Paul Moiraud :http://www.educavox.fr/formation/analyse/le-numerique-educatif-entre-metamorphose-et-metanoia

L'humain augmenté

" En symbiose avec les outils numériques, hommes et femmes sont augmentés par le numérique :   ubiquité, mémoire auxiliaire et télécommande universelle voilà ce que le numérique nous confère…Créant une forme d’interactivité avec les objets, nous pouvons ainsi cliquer dans l’environnement, nous pouvons creuser dans le « deep learning » des réponses que nous ne pouvions imaginer sans l’intelligence artificielle  qui peut-être demain permettra l’interface directe entre les cerveaux et les machines…"

C’est en substance et de manière synthétique que je rapporte des paroles de Joël de Rosnay intervenant à Genève dans un contexte d’entreprises et dont vous trouverez dans l'article le lien vidéo.

A propos du travail il évoque un changement qui fait " passer du travail horodaté contrôlé au travail continu augmenté ". Désynchronisant ainsi le temps, délocalisant les espaces, l’entreprise qui gagne est celle qui met en relation directe et rapide l’individu et le service.

La question qui se pose est bien dans le nouveau mode de travail et les nouveaux métiers.

On peut s'interroger...Comment ne pas créer de nouvelles chaines de travail où les " esclaves modernes " enfermés dans des box ou commandés à distance créeront des logiciels pour que la robotisation remplace des métiers d’actions répétitives ?

Il est fondamental d’entrer dans cette culture numérique afin de ne pas laisser le monde accentuer les dérives des rapports de force.

"Des algorithmes regardent nos agendas nos tweets et deviennent des assistants intellectuels pro actifs…Un robot entre en relation et nous assiste …Les interfaces dans l’écosystème numérique entrainent des manières plus collaboratives…Savoir manager des organisations fluides, prendre garde au monopole du numérique qui prendrait le pouvoir sur nos vies." Voici encore quelques propos rapportés ici.

La co régulation citoyenne participative " est toujours prônée par Joël de Rosnay…l’humain symbiotique,  le revoilà,  avec " la vie que nous voulons…"

Le lien vers la vidéo : https://www.carrefour-du-futur.com/conf%C3%A9rences/s%C3%A9minaire-business-partner-2017/

Voici encore des recommandations de Joël de Rosnay pour les entreprises : le charisme, la vision,  les valeurs,  l’écoute et la confiance…

La grande maison Education est-elle  encore loin de ces anticipations  et de ces nouveaux modes de pensée ?

Michel Guillou : "  J’avais proposé, il y a plus de 4 ans déjà, dans un article appelé " Ne dirait-on pas que les jeunes, nos enfants, les élèves, ne sont plus vraiment les mêmes ? "»,  en examinant et en m’interrogeant sur les pratiques numériques médiatiques massives des jeunes, quelques questionnements qui n’ont guère trouvé de réponse aujourd’hui :

  • Quand les sollicitations sociales sont permanentes, comment mobiliser l’attention des élèves, assis six heures par jour à écouter leurs professeurs ?
  • Comment concilier le travail collaboratif et coopératif avec l’évaluation traditionnellement individuelle ?
  • Comment intégrer dans les enseignements l’acquisition par les élèves d’une culture numérique, technique mais aussi et surtout sociale et citoyenne ? "

http://www.educavox.fr/accueil/debats/des-nouvelles-toutes-fraiches-de-l-ecole-des-lumieres

Collectivités, entreprises, écoles,  enseignants, formateurs, médiateurs, artistes s’investissent…

Si toutefois le Très Haut Débit arrive enfin.

Lire l’article de Pierre Ygrié : http://www.educavox.fr/toutes-les-breves/tres-haut-debit-coup-de-gueule-et-coup-de-chapeau

Et d'ailleurs : “Qui habiterait un territoire qui ne serait pas relié au numérique?  http://www.educavox.fr/accueil/reportages/eure-et-link-histoire-de-territoire

Suivons ces acteurs des territoires:

http://www.educavox.fr/accueil/reportages/tag/Acteurs%20des%20territoires

Chacun innove associant art et technologie et les élèves dansent avec les robots :

http://www.educavox.fr/component/k2/tag/Arts%20et%20culture

Chaque acteur est prêt à s’engager, en voici un exemple :

http://www.educavox.fr/accueil/reportages/de-l-information-a-l-engagement-quatre-passeurs-de-savoir-temoignent

Notre société connectée réfléchit, agit, analyse, anticipe :

http://www.educavox.fr/accueil/reportages/tag/Soci%C3%A9t%C3%A9%20connect%C3%A9e

Ville ou campagne, l’enjeu est le même : basculer dans la "société de l’information " pour affronter la mutation du travail.

http://www.educavox.fr/accueil/interviews/basculer-dans-la-societe-de-l-information-pour-affronter-la-mutation-du-travail

Au-delà des questions techniques qui nous bloquent, au-delà des informations fausses, détournées, instrumentalisées, au-delà des conservatismes, au-delà des peurs, nous avons envie de croire en une société différente, le monde y aspire depuis toujours.

Le numérique est notre écosystème, restons tous concernés, l’école a besoin et a raison d’y croire !

Michelle Laurissergues

Dernière modification le dimanche, 05 juin 2022
Laurissergues Michelle

Présidente et fondatrice de l’An@é, co-fondatrice d'Educavox et responsable éditoriale.